Le terrain accueillant les deux maisons présente une forte déclivité vers le sud et offre une vue dégagée vers les massifs du sud de Marseille et sur la mer.
Le projet se lit comme un « tout » cohérent avec une écriture architecturale unitaire. Compte tenu de la forme oblongue de la parcelle, la construction s’étire dans la longueur de la parcelle, du nord vers le sud. Les quatre niveaux qui composent le projet s’étagent dans la pente au droit des plateformes pré-éxistantes. Le projet s’adapte au terrain qui l’accueille si bien que peu de terrassements seront nécessaires. Les différentes restanques présentes sur le terrain d’assiette seront accessibles de plain pied depuis les différents étages.
La volumétrie du projet se lit comme une superposition de boîtes dont les balcons formeraient des tiroirs ouverts vers le sud. Les grands balcons en débord qui prolongent les volumes superposés marquent de grandes horizontales atténuant la verticalité qu’impose la construction dans la pente. De la même manière, des volumes sortent comme des soufflets sur les parties latérales arrières afin de rompre avec la verticalité et venir chercher la lumière et la vue du sud pour les pièces les plus au nord.
La façade sud en belvédère sur la ville est quasiment entièrement vitrée et offre aux usagers de profiter de la vue sur le vallon boisé en contre-bas et au delà. En contrepoint, depuis les collines d’en face, le vitrage se fond avec le feuillage des arbres, ne laissant que percevoir les lignes saillantes des balcons. Les autres façades sont quant à elles plus minérales. Les ouvertures sont ponctuelles et placées de sortes à souligner l’imbrication des volumes.
Le dernier niveau est posé sur un socle traité comme un soubassement minéral accueillant les deux piscines prévue par le projet. Un changement de matérialité est opéré afin d’assoir la construction dans le site à la manière des murs de restanques.